Arrêts maladie : mauvaise surprise, en juillet 2025 tout va changer pour les « Français en âge de travailler »

Les arrêts maladie sont sur la sellette, à la clé : une réforme qui pourrait restreindre les droits des salariés fragilisés.

Le gouvernement serre la vis sur les arrêts maladie : des changements vont impacter tous ceux qui travaillent.

Pas besoin d’être expert en politique sociale pour sentir que quelque chose est en train de bouger. Vous avez déjà posé un jour de repos pour cause de burnout, grippe carabinée ou dos en vrac ? Vous êtes concerné. Le gouvernement s’apprête à revoir les règles du jeu, et pas à la marge. Une réforme des arrêts maladie est sur la table, annoncée pour l’été 2025. Et ce n’est pas juste une retouche administrative. C’est un virage, qui mêle finances publiques, santé au travail et, forcément, quelques crispations dans les couloirs.

Réforme des arrêts maladie : l’heure des comptes a sonné

La facture a explosé. En 2023, l’État a sorti 17 milliards pour couvrir les arrêts maladie. Dont plus de 10 milliards rien que pour les indemnités journalières. Un chiffre qui pèse, dans un contexte où Bercy cherche 40 milliards d’économies d’ici 2026. Et ça, c’est sans parler des tendances lourdes :

  • une population active qui vieillit
  • une santé mentale fragilisée post-Covid
  • une fréquence accrue des interruptions de travail longues.

Pas étonnant que la réforme des arrêts maladie apparaisse comme une cible logique.

Il suffit d’écouter ceux qui suivent le dossier de près. Amélie de Montchalin, entre autres, alerte sur la hausse continue des arrêts depuis 2019. Moins de tabous, plus de diagnostics, mais aussi plus de fatigue chronique, d’angoisses silencieuses, et un rapport au travail qui a changé. Et pour l’État, ça coince. Ce n’est plus tenable à ce rythme-là.

En coulisse, plusieurs pistes circulent : transmission numérique des justificatifs, renforcement des contrôles, nouveaux critères d’indemnisation… On veut responsabiliser, fluidifier, sécuriser. Et bien sûr, dépenser moins. La réforme des arrêts maladie n’est pas encore figée, mais l’orientation est claire.

Un modèle à repenser… sans perdre le sens

C’est le genre de sujet où les comparaisons internationales viennent vite sur la table. Les États-Unis, par exemple : les salariés y bossent en moyenne 350 heures de plus par an que les Français. Une donnée qui fait grincer des dents, surtout chez ceux qui pensent qu’on pourrait « travailler plus pour coûter moins ». Sauf que ce genre de raisonnement ne dit rien du vécu derrière les chiffres.

Le cœur du débat, c’est ça : comment trouver l’équilibre entre rigueur économique et respect de la réalité humaine ? Si on serre trop la vis, on risque de faire exploser ce qu’on voulait réparer. Car derrière un arrêt maladie, il y a souvent de la douleur, visible ou non. Une lombalgie récalcitrante, une anxiété latente, un trop-plein… Et dans un monde où les lignes entre pro et perso sont de plus en plus floues, l’usure est souvent silencieuse… Jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus.

C’est pourquoi la réforme des arrêts maladie doit aller au-delà du simple contrôle. Il faut miser sur la prévention et sur le soutien psychologique. Sur des environnements de travail qui n’usent pas les corps et les têtes. Sinon, on soigne à la chaîne sans jamais s’attaquer à la source.

Quel prix pour la santé mentale ?

Les ambitions budgétaires sont claires : réduire les dépenses, alléger les déficits. Mais derrière les courbes et les graphiques, il y a des visages. Des gens qui se lèvent malgré la douleur, qui hésitent à poser un jour pour ne pas paraître faibles. Il y a aussi ceux qui en abusent, bien sûr, mais ils sont bien moins nombreux que les fantasmes le laissent croire.

Ce qui est en jeu, c’est la confiance. Entre l’État et ses citoyens. Entre les salariés et leur hiérarchie. Si la réforme se transforme en chasse aux arrêts, elle risque de créer un climat de suspicion généralisé. Et ça, c’est contre-productif. Une mesure efficace serait d’ailleurs de mieux accompagner les longues maladies. Un projet de contrat de mutuelle est déjà évoqué pour garantir 100 % de la rémunération pendant la première année d’arrêt. Une idée qui pourrait rassurer tout en posant un cadre clair.

La réforme pourrait aussi miser sur des outils intelligents : vérifications médicales renforcées, mais aussi mise en valeur des parcours de soins, encouragements à la prévention, détection précoce des risques d’épuisement. Parce que soigner, c’est bien. Prévenir, c’est mieux. Et repenser le système des arrêts maladie, ce n’est pas seulement compter les jours. C’est repenser le lien entre santé, travail et dignité.

Une réforme des arrêts maladie réussie, ce serait celle qui permet aux plus fragiles de souffler… sans avoir à se justifier en permanence. Et aux finances publiques de respirer un peu, sans pressuriser ceux qui tiennent déjà à bout de bras.

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