Si vous recevez un appel de l’Assurance maladie en juin, ne l’ignorez surtout pas : il pourrait littéralement sauver votre vie.
On ne va pas se mentir : aujourd’hui, on regarde son téléphone avec une certaine suspicion. Entre les appels automatiques, les arnaques et les faux conseillers qui veulent « vérifier vos données », on a appris à se méfier. On hésite, on ignore, on bloque. Et parfois, on passe à côté d’un vrai message. Parce que si, en juin, vous voyez s’afficher un appel de l’Assurance maladie, ce ne sera pas pour vous vendre quoi que ce soit. Ce sera pour prendre soin de vous.
Derrière cet appel, il y a une démarche simple, mais essentielle : éviter que certains patients ne soient laissés de côté. Parce que parfois, ce n’est pas le manque de soins qui tue. C’est l’oubli. L’Assurance maladie ne va pas appeler tout le monde. Seulement ceux qui vivent avec un diabète ou une insuffisance cardiaque. Ces derniers qui n’ont pas mis les pieds chez leur médecin depuis un bon moment. L’idée, ce n’est pas de faire la leçon. C’est tendre la main.
Qui est concerné par cet appel de l’Assurance maladie ?
Un demi-million de personnes sera appelé. Ce n’est pas une opération de communication. C’est une alerte pour les patients qui n’ont vu leur médecin qu’une fois cette année, ou pas du tout. C’est peu, quand on parle de maladies chroniques qui demandent une attention constante. Il ne s’agit pas juste d’un petit check-up à la volée, mais d’un vrai suivi. De ceux qui évitent les complications, les hospitalisations, parfois pire.
Le diabète, par exemple. Plus de 4 millions de Français vivent avec cette maladie. Et ce chiffre ne cesse de grimper. L’insuffisance cardiaque ? Elle touche environ 1,5 million de personnes dans le pays. Ces deux affections avancent souvent ensemble, comme deux faces d’un même déséquilibre. Le diabète fatigue le cœur. Un cœur affaibli perturbe le métabolisme. C’est une spirale silencieuse, mais bien réelle.
Alors, quand l’Assurance maladie prend le temps d’appeler, ce n’est pas pour surveiller ou fliquer. C’est pour rappeler, tout simplement, que ces pathologies ne se gèrent pas seules. Qu’un traitement, même ancien, doit être réajusté. Que ce qui fonctionnait hier ne sera peut-être plus adapté demain. Et que personne n’est à l’abri d’un coup dur.
Raccrocher avec sa santé
Il ne s’agit pas d’une injonction à consulter. Il s’agit d’un coup de fil humain, pensé pour prévenir. Pour redonner un point d’ancrage à ceux qui se sont un peu éloignés du parcours de soins. Parce qu’avec le temps, la routine, les contraintes du quotidien, on finit par se dire que « ça va ». Tant qu’on tient debout, pas besoin de rendez-vous. C’est compréhensible. Mais ce n’est pas toujours sans conséquences.
Les maladies chroniques n’ont pas de bouton pause. Elles continuent de progresser, même quand on n’y pense pas. Le suivi médical, ce n’est pas juste cocher une case. C’est créer un lien : avec un médecin, une infirmière, un système de soin qui, malgré toutes ses limites, essaie encore d’être là.
Et c’est exactement ce que fait l’Assurance maladie ici. Elle envoie un signal. Elle dit : « Vous comptez. On ne vous a pas oublié. On veut juste s’assurer que vous allez bien. » Dans un monde où tout va trop vite, où on zappe, on scrolle, on oublie… ce genre de geste a du poids.
Alors, si cet appel arrive, prenez-le, juste pour écouter. Il ne changera peut-être rien sur le moment. Mais il peut être le point de départ d’un retour à un suivi plus régulier, plus rassurant. Et si ça permet d’éviter ne serait-ce qu’une complication, une hospitalisation, un drame… il aura déjà tout son sens.
Raccrocher sans écouter, c’est facile. Mais cette fois, laissez une chance au doute. Ce numéro inconnu, c’est peut-être juste votre Assurance maladie qui pense à vous.