Un réflexe dangereux au volant, trop souvent banal, peut désormais vous coûter 135 €, 3 points et 3 ans de suspension.
Le problème avec certains réflexes, c’est qu’on ne les remet jamais en question. On les fait sans y penser, comme un automatisme. Et sur la route, ces automatismes peuvent devenir un vrai poison. Le réflexe dangereux au volant dont on parle ici, c’est celui que beaucoup ont sans même s’en rendre compte : attraper son téléphone à l’arrêt, que ce soit à un feu rouge ou dans les embouteillages. Juste pour jeter un œil, répondre à un message, faire défiler un fil d’actus. Un geste rapide, banal, qui peut pourtant avoir de lourdes conséquences financières, juridiques, humaines.
Ce réflexe dangereux au volant que la loi n’excuse jamais
On a beau savoir que l’usage du téléphone est interdit en conduisant, beaucoup pensent qu’à l’arrêt, c’est permis. Que le moteur tourne ou pas, tant qu’on ne roule pas, on ne prend pas de risques. Faux. Et doublement faux.
La loi ne fait pas de distinction. L’article R412-6 du Code de la route est clair : téléphone en main + véhicule sur la chaussée = infraction. Peu importe si vous êtes à l’arrêt complet, même en ville, coincé dans un bouchon, ou au feu, les yeux rivés sur le feu tricolore. Tant que le moteur est allumé et c’est le cas même avec un système Start&Stop, vous êtes considéré comme « en circulation ». Ce réflexe dangereux au volant, c’est exactement ce que traquent les forces de l’ordre.
Et elles ne plaisantent pas avec ça. 135 euros d’amende. Trois points en moins sur votre permis. Et si vous tombez sur un magistrat un peu strict ou que les circonstances s’y prêtent, vous pouvez vous retrouver avec une suspension de permis pouvant aller jusqu’à trois ans. Pour un message WhatsApp ou un scroll TikTok à la va-vite, l’addition est salée.
Derrière ce petit écran, un vrai danger en cas d’accident
Ce n’est pas seulement une question d’argent ou de points. Ce réflexe dangereux au volant met aussi en jeu votre sécurité et celle des autres. Téléphoner en conduisant triple les risques d’accident mortel. En envoyer un texto, c’est encore pire : le risque est multiplié par 23. Vingt-trois. Ce n’est pas une faute de frappe.
Parce que quand vous lisez ou écrivez un message, vous ne regardez plus la route. Votre cerveau est ailleurs. Et même si la voiture est immobile, la situation peut changer brutalement. Un piéton traverse. La voiture devant redémarre. Un deux-roues vous double de trop près. Et vous, les yeux sur votre écran, vous réagissez une seconde trop tard.
Une seconde, c’est déjà beaucoup. Le temps que vous releviez la tête, que votre cerveau reprenne les commandes, l’accident peut déjà être là. C’est ça, la vraie conséquence d’un réflexe dangereux au volant. Ce n’est pas juste une amende. C’est le drame qu’on n’a pas vu venir.
Vous croyez être à l’arrêt ? Pas aux yeux de la loi
Le flou vient souvent d’une interprétation fausse. Beaucoup se disent : « je ne roule pas, je ne gêne personne. » C’est logique, humain, compréhensible. Mais la loi, elle, ne juge pas sur l’intention. Elle se base sur des faits. Et les faits, c’est que tant que votre véhicule est sur la chaussée et que le moteur est actif, vous êtes soumis aux règles de circulation.
La Cour de cassation a tranché la question en 2018 : seul un cas de force majeure peut justifier l’arrêt avec usage du téléphone. Une vraie urgence, une panne soudaine, un danger immédiat. Pas un embouteillage ni un feu rouge. Ce réflexe dangereux au volant ne trouve aucune excuse légale dans ces cas-là.
Même si votre voiture ne bouge pas, un agent peut vous verbaliser. Et il le fera. Parce que la prévention passe aussi par la fermeté. Parce que chaque petite tolérance crée un précédent. Et que sur la route, les conséquences des « petits gestes » peuvent être grandes.
Changer ses habitudes, pour de bon
Il ne s’agit pas de diaboliser le téléphone. Il fait partie de nos vies, on en a besoin, souvent même en voiture. Mais ce réflexe dangereux au volant, celui de vouloir absolument l’utiliser entre deux feux ou dans un bouchon, c’est une mauvaise habitude à casser.
Le vrai réflexe à adopter, c’est simple : mettre son téléphone hors de portée. Laisser le message attendre. S’arrêter complètement hors de la route si vraiment on doit répondre. Parce qu’au final, aucune notification ne mérite qu’on mette sa vie ou celle des autres en jeu.
On le sait, on l’oublie. Puis on se fait surprendre. Et un jour, ça ne pardonne pas. Ce n’est pas une question de discipline, mais de lucidité. Être au volant, c’est être responsable, tout le temps. Même à l’arrêt, même fatigué et même quand personne ne regarde.
Et si vous croyez que ce réflexe dangereux au volant ne vous concerne pas, souvenez-vous de la dernière fois que vous avez jeté un œil à votre écran au feu. Ce n’était peut-être rien. Mais parfois, ce « rien » suffit.