Le passage à l’heure d’été approche à grands pas, et rater la date officielle pourrait bien vous désorganiser totalement.
À peine le temps de s’habituer aux matins sombres et aux soirées raccourcies qu’il faut déjà penser à reculer ou avancer les aiguilles. Le passage à l’heure d’été, c’est ce moment un peu absurde de l’année où l’on joue avec le temps en prétendant gagner de la lumière. Et comme tous les ans, ça divise. Il y a ceux qui adorent ces soirées plus longues. Et puis les autres, fatigués d’un système qui les dérègle à chaque fois. Spoiler : il ne va pas disparaître. Pas encore.
Pourquoi le passage à l’heure d’été énerve autant… et revient quand même
C’est reparti pour un tour. Le passage à l’heure d’été revient à la fin mars, comme un rituel imposé. Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars 2025, à deux heures du matin, il sera déjà trois. Une heure envolée, volée au sommeil. Et pour beaucoup, ce simple décalage suffit à désorganiser leur quotidien. On parle de fatigue, d’irritabilité, de sommeil bancal. Rien de très grave, mais assez pour faire grincer des dents.
Et cette heure de lumière en plus en soirée ? Oui, c’est agréable. Mais est-ce que ça vaut vraiment les désagréments que ça entraîne ? Pas si sûr. Les experts, eux, commencent à douter sérieusement de l’intérêt réel de ce changement. On l’avait instauré à l’origine pour aligner les horaires humains avec la lumière naturelle, économiser un peu d’énergie. Sauf que les chiffres sont flous, et les résultats, mitigés.
L’ADEME, l’agence de la transition écologique, a déjà pointé du doigt l’inefficacité énergétique de ce système. Et certains médecins, comme le Dr Marc Schob, vont plus loin. Lui parle carrément « d’aberration ». Un mot fort, mais qui résume bien l’exaspération qui monte autour du passage à l’heure d’été.
Ce que cette heure en moins change vraiment dans nos vies
On aimerait croire que c’est juste un petit ajustement. Un détail. Mais non. Le corps, lui, ne suit pas aussi facilement. Le rythme biologique ne se modifie pas en appuyant sur un bouton. Il faut du temps. Parfois des jours, parfois plus. Et pendant cette période de réajustement, le déséquilibre est là : moins de concentration, plus de stress, une baisse d’immunité chez certains.
Les enfants sont particulièrement sensibles à ce décalage. Leur sommeil est chamboulé, leur appétit aussi. Certains parents le savent trop bien : les matins deviennent plus durs, les soirées plus agitées. Rien d’alarmant isolément, mais mis bout à bout, ça pèse. Et ça s’ajoute au quotidien déjà bien chargé.
Et ce n’est pas qu’une histoire de fatigue. Les données montrent une hausse des accidents de la route dans les jours qui suivent le passage à l’heure d’été. Pas énorme, mais réelle. Parce qu’un conducteur moins alerte, même de quelques pour cent, c’est un risque de plus sur la route.
L’abolition ? On en parle, mais rien ne bouge
Chaque année, la même question revient : ce changement d’heure, ce sera le dernier ? Et chaque année, la réponse est non. On évoque un débat européen, des projets de suppression, une décision reportée… mais en attendant, rien ne change. Les horloges tournent. Et nous, on suit.
Il faut se faire à l’idée : le passage à l’heure d’été n’est pas près de disparaître. Malgré les critiques, malgré les appels à l’abandon. Il reste, accroché à un vieux principe devenu inutile. On s’adapte, tant bien que mal. On râle un peu. Et puis on finit par oublier… jusqu’à l’automne, où l’on recommencera dans l’autre sens.
Alors, préparez-vous. Car dans la nuit du 29 au 30 mars 2025, à deux heures, il sera déjà trois. Ce ne sera notamment pas le dernier passage à l’heure d’été. Mais c’est peut-être le bon moment pour se reposer la question : à quoi bon ?