Attention, automobilistes : porter des lunettes de soleil au volant peut vous exposer à une amende salée, voire à des sanctions sévères.
Quand on pense à une amende sur la route, on imagine une vitesse dépassée ou un feu grillé. Rarement, les lunettes de soleil au volant ne viennent jamais à l’esprit. Pourtant, c’est bien ce petit détail du quotidien qui peut vous mettre dans une situation embarrassante, voire coûteuse. Et en cette période de lumière éclatante, où le soleil tape bas dès le matin, le réflexe d’attraper une paire de lunettes est aussi naturel que risqué… s’il est mal exécuté.
Porter des lunettes de soleil au volant, oui…
Ce n’est pas tant le fait de porter des lunettes qui pose problème, c’est le type. Trop foncées ? Trop couvrantes ? Mal adaptées à la conduite ? Ça peut suffire à déclencher une contravention. Et dans ce cas précis, l’amende grimpe à 135 euros. Trois points en moins sur le permis. Rien que ça. Tout ça parce que vos verres n’étaient pas les bons.
Il faut savoir que tous les verres ne se valent pas. Ceux de catégorie 4, par exemple, sont totalement inadaptés à la conduite. Beaucoup trop sombres, ils coupent la lumière au point de vous faire louper un panneau, ou mal estimer une distance. Et si vous pensez que les forces de l’ordre ne font pas attention à ça… détrompez-vous. Les contrôles existent. Ils ciblent aussi ces détails qu’on juge anodins.
Autre piège : les montures trop épaisses. Vous savez, celles qui mangent la moitié de votre champ de vision sur les côtés. Légales ? Pas toujours. Recommandées ? Jamais. Parce qu’au volant, la vue périphérique, c’est votre meilleur allié. On ne parle pas d’élégance ici, mais de sécurité. Et ce que dit le Code de la route est clair : tout accessoire qui limite votre perception de l’environnement peut être sanctionné.
Le bon réflexe pour protéger ses yeux… sans risquer son permis
Conduire avec le soleil en pleine face, c’est pénible, parfois dangereux. On plisse les yeux, on louche sur la route, on rate des informations. Et plus on vieillit, plus ça devient difficile. Tous les douze ans, la capacité de l’œil à gérer l’éblouissement chute de moitié. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Ajoutez à ça les vitesses actuelles, et vous comprenez pourquoi une seconde d’aveuglement peut suffire à faire une erreur grave.
C’est pour ça que porter des lunettes de soleil au volant est non seulement autorisé, mais recommandé… à condition de ne pas faire n’importe quoi. Ce qu’il faut, ce sont des verres de catégorie 2 ou 3. Pas plus. Suffisamment teintés pour filtrer les rayons, pas au point de masquer un feu ou un piéton. Le top ? Des verres gris ou légèrement bleutés. Ils préservent la perception naturelle des couleurs, ne déforment pas la lumière, et vous évitent les migraines en fin de trajet.
Et si vous pensiez que les verres jaunes étaient une bonne idée… mauvais calcul. Ils accentuent la luminosité. Par temps clair, c’est un aller simple vers la fatigue visuelle. Vous verrez plus, oui, mais vous verrez mal. Et sur un long trajet, ça use, ça déconcentre. Bref, pas ce qu’on veut quand on prend le volant.
Ce que dit la loi…
Ce n’est pas une question de goût ou de mode. C’est une règle claire. Et comme souvent en matière de conduite, ce qui peut sembler accessoire devient essentiel dès qu’un danger survient. Les lunettes de soleil au volant, mal choisies, peuvent être classées comme un défaut de maîtrise du véhicule. Et à ce titre, elles sont verbalisables. Vous êtes responsable de ce que vous portez, de ce que vous voyez, de la manière dont vous conduisez.
La logique est simple : un conducteur distrait ou mal équipé est moins réactif. Et c’est précisément ce que la loi cherche à éviter. L’amende, les points perdus, l’éventuelle immobilisation du véhicule… tout ça est là pour rappeler qu’un accessoire, aussi banal soit-il, peut faire basculer une situation.
Alors oui, protégez vos yeux. Mais faites-le intelligemment. Avant de sortir de chez vous avec vos lunettes préférées, demandez-vous si elles sont vraiment faites pour la conduite. Là, on ne parle pas seulement de style ou de confort, mais d’anticipation. Ce petit geste peut éviter bien des désagréments.
Et surtout, retenez ceci : la sécurité au volant, ce n’est pas qu’une affaire de vitesse ou d’alcool. C’est aussi une question de lunettes. De bonnes paires, bien choisies, bien portées. Parce que la route ne pardonne pas les détails ignorés.