Fermetures annoncées chez Lidl dès jeudi : voici la liste des supermarchés concernés

Courses chamboulées, clients pris de court : plusieurs magasins Lidl baissent le rideau dès jeudi, et les raisons intriguent vraiment.

Une grève surprise agite Lidl cette semaine, et certains supermarchés pourraient bien fermer leurs portes plus tôt que prévu.

L’enseigne allemande entre en zone de turbulences. Et cette fois, ça pourrait bien durer. Des rayons moins fournis, des files plus longues, des portes fermées sans préavis. Dès ce jeudi, une grève chez Lidl menace de perturber sérieusement les courses de fin de semaine. Pas un simple coup de colère. Ce mouvement-là s’annonce massif, structuré, et pensé pour frapper là où ça fait mal : les jours où les clients remplissent leur caddie. Jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Chaque semaine, sans date de fin. C’est le message envoyé par quatre syndicats qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.

Pression dans les rayons, tensions dans les rangs

Ce n’est pas sorti de nulle part. Les salariés alertent depuis longtemps sur une situation qui se dégrade. Moins de monde en magasin, plus de tâches à boucler, et des rythmes qui s’emballent. L’intersyndicale : CFDT, CGT, FO, CFTC, parle d’un quotidien « épuisant, physiquement et mentalement ». Ce n’est pas une grève politique ni une affaire de primes ratées. C’est une lutte contre un système qui, selon eux, les use jusqu’à la corde. Travailler le dimanche devient la norme, les jours fériés ne sont plus des exceptions, et l’équilibre vie pro/vie perso n’existe plus. C’est ça, le fond du problème.

Le choix des jours n’a rien d’anodin. Cibler la fin de semaine, c’est frapper le cœur de la machine de l’enseigne. Sur ces quatre jours se joue près de 60 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. Une grève chez Lidl sur ces créneaux, même partielle, suffit à créer du chaos : retards de mise en rayon, ruptures de stock, clients qui tournent les talons. Et ce n’est pas qu’un pari sur l’impact immédiat. C’est aussi une façon de pousser la direction à revenir à la table des négociations. Parce que pour l’instant, ça coince. Rien ne bouge.

L’Unsa, pourtant syndicat majoritaire dans l’entreprise, ne suit pas le mouvement cette fois. Une fracture interne qui affaiblit peut-être la ligne syndicale, mais qui n’empêche pas la grève de prendre. Ce n’est pas la première fois que ça explose. En février, déjà, un mouvement avait paralysé plusieurs sites pendant quatre jours. On aurait pu croire à une exception. Ce n’était qu’un avertissement.

Lidl : une stratégie claire de grève

La méthode est rodée. Pas besoin de bloquer les magasins ni d’occuper les entrepôts. Il suffit d’être absent aux moments les plus critiques. Une grève bien placée, c’est assez pour faire vaciller l’organisation. Surtout quand elle est répétée chaque semaine, avec un effet boule de neige : un jeudi difficile déborde sur un vendredi tendu, qui laisse un samedi désorganisé et un dimanche chaotique. Et pendant ce temps, les rayons se vident, les clients râlent, les chiffres plongent.

Les syndicats savent ce qu’ils font. Ils misent sur l’endurance. Pas une explosion, mais une lente érosion du rythme commercial. Ils ne parlent pas de fin. Pas de limite annoncée. Juste une volonté de « tenir le temps qu’il faudra ». En parallèle, les discussions sur les salaires sont dans l’impasse. Les négociations patinent, et personne ne semble vouloir faire le premier pas. Ce bras de fer pourrait bien durer tout l’été.

Ajoutez à cela un climat interne déjà instable. Le départ de Michel Biero, figure centrale de Lidl en France, a laissé un vide. Pas encore comblé. Et ce flottement au sommet n’aide pas à apaiser les tensions sur le terrain. Beaucoup voient dans cette grève chez Lidl un signal plus large. Un cri d’alerte qui dépasse les murs de l’enseigne. Car ce qui se joue là, c’est aussi le modèle social de toute une branche de la distribution low-cost.

Pour les habitués des courses du week-end, mieux vaut anticiper. Certains magasins pourraient fermer, d’autres tourner au ralenti. Les ruptures de stock risquent de se multiplier. Lidl n’a pas encore communiqué clairement sur les magasins concernés, mais les retombées ne tarderont pas à se faire sentir. La grève chez Lidl pourrait bien devenir un feuilleton social de premier plan.

Ce qu’il faut retenir :

  • Début du mouvement : jeudi 15 mai 2025
  • Jours touchés chaque semaine : jeudi, vendredi, samedi, dimanche
  • Syndicats mobilisés : CFDT, CGT, FO, CFTC
  • Revendications principales : surcharge de travail, réduction des effectifs, obligation de travailler le dimanche
  • Premier syndicat (Unsa) : ne participe pas
  • Risque pour les clients : retards, ruptures, fermetures temporaires

Une grève chez Lidl tous les week-ends, ce n’est pas juste un conflit local. C’est le symptôme d’un ras-le-bol plus profond. Et une vraie question sur la manière dont on traite ceux qui font tourner les rayons, chargent les palettes, accueillent les clients. Ceux qu’on voit, mais qu’on n’écoute pas toujours.

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