Novak Djokovic, opposé à Jannik Sinner en demi‐finales : « Il n’y a pas de plus grand défi pour moi. Alors je vais faire de mon mieux pour accélérer et faire aussi bien que ce soir »

Annoncé en déclin par beaucoup, Novak Djokovic prouve encore qu’il faut compter sur lui en jouant sa 13e demi-finale à Paris.

Face à un Jannik Sinner redoutable depuis le début du tournoi Roland-Garros, Novak Djokovic sait qu’il devra se surpasser pour espérer l’inquiéter.

Il y avait un silence étrange dans l’air, presque solennel, quand Novak Djokovic a quitté le court ce vendredi soir. Ce n’était pas un simple moment de fin de match. Quelque chose d’autre. Un frisson, une impression que cette page-là, celle de Roland-Garros 2025, pourrait bien être la dernière pour lui sur cette terre ocre qu’il connaît par cœur. Rien n’a été officiellement annoncé, évidemment. Mais son regard, son geste vers le public, ses mots en conférence de presse… Tout sonnait comme un au revoir retenu.

Novak Djokovic face au mur Jannik Sinner

Ceux qui ont vu le match le savent : Novak Djokovic n’a pas démérité. Il a même sorti un tennis solide contre Zverev un peu plus tôt dans la quinzaine. Mais Sinner, lui, jouait à une autre vitesse. Le Serbe l’a reconnu sans détour. L’Italien est « le meilleur joueur de ces deux dernières années », et il le mérite. Aucun artifice dans cette déclaration. Juste un constat d’un champion lucide.

Ils ne s’étaient plus affrontés depuis un moment, et Novak se souvenait de leurs anciens duels, surtout sur dur. Sur terre, beaucoup moins. C’était à Monte-Carlo, il y a un bail. La demi-finale de Roland-Garros 2025 n’a rien eu d’un duel équilibré. Sinner était partout, précis, rapide, dominateur. Djokovic a tenté, parfois trouvé des réponses, mais sans jamais vraiment pouvoir reprendre la main. Et pourtant, même dominé, il restait ce feu, cette tension intérieure qu’on lui connaît. Une volonté de bien faire, encore. Toujours.

Un au revoir en pointillés, chargé d’émotion

À la fin du match, Novak Djokovic ne s’est pas effondré. Mais ses yeux disaient le reste. En conférence de presse, il a lâché une phrase qui a suspendu le temps : « Il n’est pas impossible que ce soir, j’ai joué mon dernier match à Roland-Garros. » D’un coup, tout prenait un autre sens. La vague d’émotion, le salut au public, ce regard un peu perdu. Il ne dit pas qu’il arrête, mais il sent que les années commencent à peser.

Il jouera Wimbledon, bien sûr. Ce tournoi, c’est son Graal, son souvenir d’enfance, son jardin presque secret. Et peut-être l’US Open. Mais au-delà ? Il ne sait pas. Et c’est rare, chez lui, d’entendre autant d’incertitude. Roland-Garros 2025 pourrait donc être son chant du cygne parisien. Une fin sans fracas, mais pleine de dignité. Il n’a jamais eu le public aussi chaud derrière lui. Il l’a dit, ému. Ce soutien-là, il ne l’oubliera pas.

Une ère touche peut-être à sa fin. Le tennis change, évolue, tourne la page. Mais Novak Djokovic, qu’il revienne encore ou non, laisse derrière lui une empreinte impossible à effacer. Et ceux qui ont vécu ce match le savent : c’était plus qu’une demi-finale. C’était peut-être la fin d’un chapitre immense du sport. Il restera Roland-Garros 2025, avec ses images fortes, ses gestes pleins de sens, et ce tournoi un peu particulier qui, sans qu’on l’ait prévu, a ressemblé à un adieu en douceur.

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