Avec la Pad 7 Pro, Xiaomi frappe fort et s’invite sans complexe à la table des géants que sont Apple et Samsung.
Elle veut bousculer les codes. Impossible de ne pas la remarquer. Avec sa nouvelle tablette, Pad 7 Pro, le fabricant chinois monte sérieusement en gamme. Fini le positionnement « rapport qualité-prix » uniquement. Là, Xiaomi vise directement Apple et Samsung, frontalement. Design soigné, puce musclée, accessoires bien pensés : tout y est pour séduire ceux qui cherchent une vraie alternative aux géants. Et à 529 euros, elle vient taper là où ça fait mal.
Pad 7 Pro : un look affûté, un écran qui envoie…
Premier contact : elle fait vraiment premium. Le châssis en aluminium brossé est propre, élégant. Les bords plats rappellent un peu ceux de l’iPad, mais sans tomber dans la copie grossière. Fine, légère, bien équilibrée en main, elle inspire confiance. Et avec une dalle plus grande que sa devancière sans que l’encombrement n’explose, le confort visuel est au rendez-vous. Le taux d’occupation de l’écran flirte avec les 86 % : ça se voit, et ça se sent.
La dalle, parlons-en. Un LCD IPS de 11,2 pouces, ratio 3:2, bien adapté à la bureautique comme au streaming. Les couleurs sont nettes, pas criardes. La définition grimpe à 3200 x 2136 pixels, ce qui suffit largement pour éviter les pixels visibles, même de près. Le taux de rafraîchissement monte à 144 Hz, fluide à souhait pour faire défiler une présentation, jouer ou mater une série.
Sous le capot, c’est propre aussi. La Xiaomi Pad 7 Pro tourne avec un Snapdragon 8 s Gen 3. Pas la plus puissante du marché, mais largement capable pour une tablette Android. En usage quotidien, c’est fluide. Le multitâche passe crème, sauf sur des jeux vraiment gourmands où on peut sentir un peu de latence, mais rien de dramatique. Elle est épaulée par 8 ou 12 Go de RAM selon les versions, avec un stockage allant jusqu’à 512 Go. Pas de port microSD malheureusement, il faudra faire avec.
Pas juste belle, mais aussi pensée pour bosser
Xiaomi ne cache pas ses ambitions : cette tablette veut aussi remplacer un petit ordi portable. Et elle s’en donne les moyens. Compatible avec un clavier folio et un stylet magnétique (vendus à part), la Pad 7 Pro devient un vrai outil de productivité quand on active le mode « Poste de travail ». Fenêtres flottantes, gestion multitâche, raccourcis : on se rapproche franchement d’un environnement desktop. Idéal pour ceux qui rédigent, organisent, présentent.
Connectique à jour : USB 3.2, Bluetooth 5.4, Wi-Fi 7. Pas de port jack, ni d’IP certifiée, mais ça, c’est devenu monnaie courante sur ce segment. Côté audio, les quatre haut-parleurs font le job, mais manquent un peu de coffre. Avec un casque, l’expérience devient bien plus immersive, surtout pour le jeu ou les films.
Côté autonomie, pas d’inquiétude. La batterie de 8850 mAh tient facilement la journée, même en usage mixte (Netflix, navigation, notes, un peu de jeu). On tourne autour de 20 heures, ce qui est plutôt solide. Et avec la charge rapide à 67 W, on retrouve une batterie pleine en moins de 1h30. Pas mal pour repartir vite au boulot ou en vadrouille.
L’appareil photo ? Il est là, mais il ne faut pas en attendre des miracles. 50 Mpx à l’arrière, 32 Mpx à l’avant. Correct pour scanner un document ou faire une visio, mais pas de quoi remplacer un smartphone. En basse lumière, le capteur s’en sort moyennement. Le traitement logiciel essaie de limiter la casse, mais le rendu manque souvent de précision, surtout sur les bords.
Reste le système. Android 15 avec HyperOS 2, une interface sans fioriture, réactive, mais un peu encombrée au départ par les applis préinstallées. Quelques touches d’IA bien pensées, comme la gomme magique pour les photos ou l’assistant Gemini, qui ajoutent une couche de confort à l’usage. Dommage par contre que Xiaomi ne promette que deux ans de mises à jour. Pour un produit qui veut concurrencer les grands, ça laisse un goût d’inachevé.
Une vraie montée en gamme
La Xiaomi Pad 7 Pro coche beaucoup de cases. Elle a le style, la puissance, les bons accessoires, un OS propre, une autonomie solide. Elle montre que le groupe peut aussi jouer dans la cour des grands sans se renier. Le tarif reste contenu face aux iPad Pro ou Galaxy Tab Ultra, tout en offrant une expérience quasi équivalente pour la majorité des usages.
Elle n’est pas parfaite, non. Elle aurait mérité un meilleur son, un suivi logiciel plus long, une stabilisation optique pour la vidéo. Mais pour le reste, elle fait le job, et elle le fait bien.
Clairement, Xiaomi ne fait plus semblant. La Pad 7 Pro n’a rien d’un outsider. C’est une tablette sérieuse, pensée pour durer, et capable de remplacer un petit laptop sans rougir.