Chaque année, des milliers de contribuables oublient cette simple case de la déclaration d’impôts, alors qu’elle suffit à leur faire économiser.
La plupart des gens remplissent leur déclaration d’impôts comme on referme un dossier qui traîne depuis trop longtemps : vite fait, un peu à contrecœur, et souvent tard. Normal. Ce n’est pas franchement un moment qu’on attend avec impatience. Et pourtant, c’est pile là, dans cette course contre la montre, qu’on oublie souvent une chose toute bête, mais qui peut faire la différence : une case à cocher de votre déclaration d’impôts, minuscule sur le formulaire, mais qui permet de récupérer jusqu’à 183 euros. Et chaque année, des millions de foyers l’oublient.
La case la plus oubliée de toute la déclaration d’impôts
Il suffit d’ouvrir le formulaire de déclaration pour comprendre. Des lignes, des numéros, des sigles parfois obscurs… Ça déborde de tous les côtés. Pas étonnant que certains parents passent à côté. Pourtant, cette fameuse case à cocher, elle ne demande ni justificatif, ni papier, ni calcul savant. Juste une coche. Et pourtant, elle est laissée vide bien trop souvent.
On parle ici des cases 7 EA, 7 EC ou 7 EF. Elles concernent la scolarité des enfants. Si vous avez un collégien à la maison, c’est 7 EA. Un lycéen ? 7 EC. Et pour les étudiants, c’est 7 EF. Rien d’extraordinaire. Si la ligne est remplie ? Vous bénéficiez automatiquement d’une réduction d’impôt : 61 €, 153 €, ou 183 €, selon le niveau. Certes, ce n’est pas une somme colossale. Mais avouons-le, ce n’est pas rien non plus. Surtout quand il suffit d’un clic pour l’avoir.
Le plus ironique dans tout ça, c’est que l’État ne vous demande rien d’autre. Pas de certificat de scolarité à joindre. Pas de démarche compliquée. Juste signaler que l’enfant était bien à l’école au 31 décembre 2024. C’est la seule condition. S’il a quitté le système éducatif avant, la réduction ne s’applique pas. Et attention : apprentis, contrats pro ou formations en entreprise, ça ne passe pas. Là aussi, ça se joue à peu de chose.
Chaque année, plus de 3 millions de foyers pensent à cocher cette case de la déclaration d’impôts. Ce n’est pas un chiffre anodin. À eux seuls, ils économisent plus de 218 millions d’euros. Et encore, ce chiffre pourrait être bien plus élevé si tout le monde y pensait. Mais beaucoup passent à côté, par oubli ou par méconnaissance.
Un vieux dispositif qui tient toujours debout
Ce système existe depuis 1992. À l’époque, on l’a mis en place pour alléger un peu le coût de la scolarité, parce qu’un enfant qui étudie, ça pèse sur le budget. Le barème, lui, n’a presque pas bougé. Il a juste été converti du franc à l’euro en 2002. Depuis ? Rien. Pas de revalorisation, pas d’ajustement à l’inflation, alors que les frais de scolarité, eux, n’ont pas attendu. Pourtant, la réduction reste là, figée, fidèle au poste.
Est-ce que ça suffit à couvrir les frais ? Évidemment que non. Mais c’est toujours ça de pris. Et surtout, c’est simple, accessible, sans paperasse. Une fois qu’on la connaît, cette case, elle devient presque un réflexe. Encore faut-il ne pas zapper dans la précipitation, ou par découragement face aux dizaines de champs à remplir.
La vérité, c’est que l’administration ne vous la rappellera pas. Vous ne recevrez pas de message vous disant : « Vous avez oublié cette ligne, vous pouvez économiser 70 € ». Si vous passez à côté, vous passez à côté. Et l’impôt, lui, ne fait pas marche arrière.
Alors, avant de valider, prenez le temps. Reprenez votre déclaration, relisez les lignes. Jetez un œil à cette case à cocher lors de la déclaration d’impôts si vous avez un enfant encore scolarisé. Même une seule coche peut changer la facture. Et à la fin de l’année, on est rarement contre quelques dizaines d’euros en plus sur son compte.
