Cette nouvelle exonération permet de transmettre de beaux dons familiaux à ses enfants sans impôts, mais le délai est serré.
Transmettre plus, payer moins. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir aider ses enfants à acheter leur premier appartement ou à rénover leur maison sans se heurter à l’impôt ? Jusqu’ici, la générosité familiale avait un coût. Et pas des moindres. Mais, cette fois, l’État lâche un peu de lest. Avec l’instauration d’une exonération fiscale des dons familiaux, un cap symbolique vient d’être franchi. C’est le moment ou jamais d’agir intelligemment pour transmettre, sans se faire plomber par les droits de donation.
Ce que change la nouvelle loi sur les dons familiaux
Derrière cette exonération fiscale des dons familiaux, il y a une double intention : faciliter le passage de relais entre générations. En même temps, dynamiser un marché immobilier en manque de souffle. La mécanique est simple, mais redoutablement efficace. Parents ou grands-parents ? Vous pouvez désormais transférer jusqu’à 100 000 € à un enfant ou un petit-enfant. Bonne nouvelle, ils n’ont pas à débourser un centime en impôts. Et ce, à condition que l’argent serve à un projet immobilier bien défini.
L’aide doit être utilisée dans les six mois, soit pour acheter un logement neuf ou en construction, soit pour réaliser des travaux de rénovation énergétique couverts par MaPrimeRénov. Et attention, le bien en question devra devenir, et rester, la résidence principale du bénéficiaire pendant au moins cinq ans. On ne parle pas ici d’un simple coup de pouce pour spéculer, mais d’un vrai levier pour se loger ou améliorer un habitat existant.
Les foyers sans enfants ne sont pas oubliés. Les neveux et nièces peuvent aussi profiter de l’aubaine, à condition que les dons viennent d’un oncle ou d’une tante. C’est rare dans la fiscalité française : une mesure qui s’adresse aussi aux familles élargies. Un signal fort. Et si on regarde les chiffres, un bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 300 000 € en cumulé, sans un centime de prélèvement. Ça change tout. Pour beaucoup de familles, c’est une façon concrète de transmettre aujourd’hui, sans attendre une succession alourdie par les impôts.
Des conditions à respecter… et un timing serré
Cette nouvelle exonération fiscale des dons familiaux n’est pas un chèque en blanc. Tout repose sur le respect des règles et surtout, sur les délais. Pour être valable, le don doit avoir lieu entre le 15 février 2025 et le 31 décembre 2026. Au-delà, retour au régime classique, avec les droits de donation qui reprennent leur dû. Et comme toute opération de donation ou d’achat immobilier prend du temps, (notaires, banques, démarches administratives), il ne faut pas traîner.
Les plafonds sont clairs, mais généreux. Un donateur peut donner jusqu’à 100 000 € par personne, dans la limite de 300 000 € reçus au total par le bénéficiaire. Ce n’est pas rien. Même pour ceux qui n’atteignent pas ces montants, le gain reste tangible. Une aide de 20 000 €, 30 000 € ou 50 000 € sans impôt, c’est toujours ça de pris. Et ça peut changer le quotidien. On parle d’un vrai soutien pour permettre à ses enfants de devenir propriétaires. Ou simplement de vivre dans un logement mieux isolé, plus économe, plus sain.
Le dispositif, on le sent, ne va pas durer éternellement. Il a été pensé comme une incitation ponctuelle, pas comme un changement de cap fiscal durable. C’est aussi ce qui le rend précieux. Saisir cette exonération fiscale des dons familiaux aujourd’hui, c’est anticiper l’avenir. C’est agir avant que les règles ne se durcissent de nouveau. Et c’est aussi, pour beaucoup de parents ou de grands-parents, une façon de voir les fruits de leur transmission de leur vivant. De partager, maintenant, sans attendre un moment trop tardif ou trop douloureux.
Que ce soit pour aider à poser une première pierre ou pour encourager un geste écologique, cette mesure donne enfin un peu de respirations aux familles. Pas besoin d’être millionnaire pour en profiter. Il suffit de vouloir transmettre mieux, au bon moment, avec les bons outils.