Le nouvel examen obligatoire sur le permis chamboule les codes traditionnels de l’apprentissage de la conduite. Il ajoute une épreuve inédite pour tester les réflexes et la vigilance des futurs conducteurs.
Le nouvel examen obligatoire sur le permis inquiète déjà les futurs conducteurs
Apprendre à conduire en France n’a jamais été une sinécure. Entre le Code de la route, ses pièges, ses questions parfois absurdes, et l’épreuve pratique qui transforme chaque erreur en menace d’échec, décrocher le permis ressemble souvent à une course d’obstacles. Désormais, il va falloir en franchir un de plus. Car non, deux examens ne suffisent plus. Un nouvel examen obligatoire sur le permis s’ajoute à la liste, et cette fois, ce n’est pas l’auto-école qui s’en charge, mais… le médecin.
Oui, tu as bien lu. Pour pouvoir passer le permis, il faudra d’abord être jugé apte médicalement. C’est ce qu’envisage une réforme européenne en bonne voie, et que la France semble prête à adopter. Objectif affiché : harmoniser les pratiques entre les 27 pays membres. Ce ne sera pas un test piégeux sur un panneau vu une seule fois en Corse en 1983. Ce sera une simple visite médicale, une formalité pour beaucoup, mais obligatoire pour tous. Et ce changement ne concerne pas uniquement les jeunes : il s’étend à l’ensemble des conducteurs, avec un rythme de renouvellement tous les 15 ans. Tous les 5 ans dès 70 ans. Le nouvel examen obligatoire sur le permis, ce sera désormais ça : prouver qu’on est physiquement et mentalement capable de prendre le volant, quel que soit l’âge.
Un passage chez le médecin devenu incontournable
L’idée n’est pas complètement nouvelle. Dans plusieurs pays européens, elle est déjà en place depuis longtemps. En Espagne, au Portugal, ou encore en Italie, impossible de garder son permis indéfiniment sans se faire ausculter régulièrement. En France, le permis à vie était une exception. Une sorte de totem qu’on obtenait jeune et qu’on gardait, sauf suspension, jusqu’au bout. Cette époque semble toucher à sa fin. Avec le nouvel examen obligatoire sur le permis, on ajoute une étape qui dépasse les compétences techniques : on évalue la personne. Son audition, sa vue, sa capacité à réagir, à comprendre, à rester maître de ses gestes. Rien de punitif, mais une précaution.
Le système prévoit deux options : un contrôle médical par un professionnel agréé, ou une auto-évaluation pour les cas jugés simples. C’est encore flou, mais ce qui est certain, c’est que le permis ne sera plus un acquis définitif. Il faudra en quelque sorte le « renouveler », prouver qu’on peut encore être au volant sans risque. L’idée divise. Certains y voient une mesure de bon sens, une manière d’écarter de la route des conducteurs affaiblis, parfois inconscients de leurs limites. D’autres dénoncent une bureaucratie de plus, un frein déguisé, surtout pour les plus âgés ou les zones rurales, où l’accès à un médecin peut déjà être compliqué. Mais la direction est claire : la nouvel examen obligatoire sur le permis ne sera pas une option. Il deviendra une norme.
Et pour ceux qui s’apprêtent à passer le permis pour la première fois, l’information est à intégrer dans le parcours. Avant même de réviser les questions pièges ou d’apprendre à maîtriser l’embrayage dans une côte mal fichue, il faudra prendre rendez-vous chez le médecin. Sans certificat d’aptitude, pas d’inscription. Là aussi, c’est une petite révolution. Un changement de paradigme, comme disent les technocrates. Le permis commence chez le docteur.
Ce que le nouvel examen obligatoire sur le permis va vraiment changer sur la route
Derrière cette réforme, il y a une volonté affirmée de renforcer la sécurité routière. Moins de drames causés par des malaises, des pertes de connaissance, des défaillances physiques. Et, en creux, une nouvelle définition de ce que signifie « être apte à conduire ». Ce n’est plus seulement une question de savoir-faire, mais de santé. De vigilance. D’anticipation. Le nouvel examen obligatoire sur le permis transforme l’automobiliste en acteur de sa propre sécurité, en l’obligeant à se poser la question : suis-je encore capable de prendre le volant ?
La France rejoint ainsi une tendance déjà bien installée ailleurs. Et si cela peut paraître contraignant, l’impact réel pourrait être positif. Moins d’accidents liés à des troubles non détectés, plus d’autocontrôle, et peut-être une prise de conscience collective sur le vieillissement au volant. Car pour beaucoup, la voiture reste un symbole d’autonomie, un marqueur social et personnel. Perdre son permis, ou ne pas pouvoir le passer pour raisons médicales, c’est souvent vécu comme une mise à l’écart. Le défi sera là : faire de cette nouvelle règle un levier de prévention sans transformer la voiture en privilège inaccessible.
En attendant, les auto-écoles se préparent à intégrer ce passage dans leurs parcours. Les candidats aussi. Parce qu’on ne passera plus son permis comme avant. Le Code, la conduite… et un rendez-vous chez le médecin. C’est le trio qui définira désormais le futur conducteur. Le nouvel examen obligatoire sur le permis n’a pas fini de faire parler. Mais sur le papier, l’intention est claire : plus de vigilance, plus de sécurité, et une manière un peu plus responsable d’envisager la route.