C’est parti pour la déclaration d’impôts, mais certains revenus exonérés peuvent vous faire gagner gros… À condition de bien savoir lesquels oublier !
Chaque année, c’est le même casse-tête : on se connecte, on parcourt ses documents, on coche les cases, mais un doute persiste. Est-ce que je dois vraiment déclarer ça ? Et celui-là, il compte ? Entre les nouvelles mesures, les exceptions et les subtilités du système fiscal, il y a de quoi s’y perdre. Pourtant, connaître les revenus exonérés d’impôts peut éviter bien des erreurs… et parfois des paiements injustifiés.
Les revenus exonérés d’impôts à connaître
Cette année encore, la déclaration des revenus de 2025 peut réserver de mauvaises surprises à ceux qui ignorent que certaines ressources n’ont pas leur place dans le formulaire. Et c’est loin d’être anecdotique. De nombreuses aides sociales, très répandues, sont totalement exclues de l’impôt. Le RSA, par exemple, ne doit jamais être mentionné. L’allocation personnalisée au logement (APL) non plus. Tout comme l’ASPA, l’AAH, l’ASI, l’APA et la grande majorité des prestations familiales. C’est écrit noir sur blanc, mais peu de gens prennent le temps de vérifier. Et certains finissent par déclarer ce qu’ils n’ont pas à déclarer.
C’est aussi le cas dans le monde du travail. Les heures supplémentaires ? Exonérées jusqu’à 7 500 euros. Les primes de partage de la valeur ? Non imposables sous certaines conditions. Idem pour les indemnités liées à un accident ou une maladie professionnelle. Même certaines gratifications honorifiques, comme les médailles du travail, échappent au fisc. Pourtant, à la moindre erreur, l’administration fiscale ne vous ratera pas. Et vous ne pourrez pas toujours plaider la bonne foi.
Et puis, il y a tous ces petits avantages qu’on oublie lors de la déclaration de revenus de 2025. Les chèques-vacances, les titres-restaurants, les remboursements de trajets professionnels : la plupart du temps, ils ne rentrent pas dans la base imposable, à condition de respecter les plafonds. Autrement dit, si vous les déclarez par réflexe ou par excès de zèle, vous risquez de payer pour rien.
Étudiants, vendeurs en ligne, petits épargnants : vous êtes tranquilles
Les étudiants, eux aussi, bénéficient d’un statut à part. Jusqu’à 5 318 euros de revenus annuels, les jobs étudiants ne sont pas imposés. Et même au-delà, seule la portion excédentaire compte. Les stages ? Pareil, du moment que l’indemnité ne dépasse pas le montant annuel du SMIC. Quant aux bourses d’études, elles restent intégralement exonérées d’impôts, quel que soit le montant perçu. C’est simple, encore faut-il être au courant.
Il faut aussi mentionner les livrets réglementés. Livret A, LEP, LDDS : leurs intérêts sont hors impôt. Ils ne se déclarent pas, point final. Même logique pour le PEA, à condition de le conserver au moins cinq ans. En revanche, tout retrait anticipé entraîne une imposition des gains. Subtilité à connaître, sous peine de tomber dans le piège.
Enfin, l’univers de la revente entre particuliers mérite un détour. Une robe vendue sur Vinted, un vieux meuble cédé sur Leboncoin ? Pas d’impôt, tant que les ventes ne dépassent ni les 2 000 euros annuels ni les 30 transactions. Et si vous dépassez, ce n’est pas seulement votre affaire : les plateformes transmettent vos données au fisc. À ce moment-là, mieux vaut que votre déclaration des revenus de 2025 soit carrée.
Une exception, tout de même : si vous vendez un objet à plus de 5 000 euros : un bijou, une œuvre d’art, ou autre, c’est imposable. La plus-value est taxée, sauf rares cas. Beaucoup l’ignorent, et se retrouvent avec un redressement sans jamais avoir su qu’ils enfreignaient une règle.
Bien déclarer, c’est aussi savoir ce qu’on ne doit pas déclarer
Avec toutes ces exceptions, pas étonnant que la déclaration des revenus de 2025 fasse peur à certains. Ce n’est pas forcément le formulaire qui est compliqué, c’est la nuance. La fiscalité adore les détails, les conditions, les seuils. Ce qui est exonéré aujourd’hui peut ne plus l’être demain, selon les lois, les situations, ou même une simple relecture de votre dossier.
Alors, prenez le temps. Renseignez-vous. Lisez les petites lignes. Et retenez ceci : tout ce qui est revenus exonérés d’impôts n’est pas à indiquer, même si cela figure sur un relevé, une attestation ou une fiche de paie. Déclarer trop, ce n’est pas être prudent. C’est juste risquer de payer ce qu’on ne doit pas.
Une bonne déclaration, c’est une déclaration juste. Pas plus, pas moins. Et connaître les revenus exonérés d’impôts, c’est le premier pas pour y parvenir.